- extrinsèque
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• 1314; lat. extrinsecus « au dehors »♦ Didact. Qui est extérieur à l'objet dont il s'agit, n'appartient pas à son essence. ⇒ étranger, 1. extérieur. Causes extrinsèques. — Valeur extrinsèque d'une chose, d'une monnaie, valeur qu'elle tient d'une convention. ⇒ conventionnel, fictif, nominal.♢ Méd. Qui vient de l'extérieur ou d'une autre région de l'organisme. Asthme extrinsèque. Ligament extrinsèque. Facteur extrinsèque : vitamine B12.⊗ CONTR. Intrinsèque.Synonymes :- étranger- extérieurContraires :- intrinsèqueextrinsèqueadj.d1./d Didac. Qui vient du dehors, dépend de circonstances extérieures. Valeur extrinsèque d'une monnaie. Ant. intrinsèque.d2./d ELECTRON Se dit d'un semiconducteur dans lequel on a introduit des impuretés en petite quantité.⇒EXTRINSÈQUE, adj.Qui est extérieur à l'objet que l'on considère; qui ne lui appartient pas mais dépend des circonstances, de faits accessoires. Maladie qui est due à des causes extrinsèques (Ac. 1835-1932). Nous savons, par la théorie et par l'expérience, que le mouvement de rotation de la terre ne comporte pas une telle accélération; mais il faut cette connaissance extrinsèque pour légitimer en pareil cas l'induction du fait actuellement observé au fait futur (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p. 67) :• Je ne vois point que la lumière soit blanche, et, pas plus qu'aucune couleur n'en intéresse la vertu propre, leur accord ne la détermine. Point de couleur sans un support extrinsèque :d'où l'on connaîtra qu'elle est, elle-même, extérieure, le témoignage divers que la matière rend à la source simple d'une splendeur indivisible.CLAUDEL, Connaiss. Est, 1907, p. 100.— Spécialement♦ Qui n'appartient pas à l'essence même du sujet mais se rapporte aux circonstances. Argument extrinsèque. L'être et la bonté ne se disent du fini que par dénomination extrinsèque avec connotation de l'action divine (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 1197).♦ ANAT. Muscles, nerfs extrinsèques. Muscles, nerfs qui n'appartiennent pas à l'organe lui-même mais l'environnent. Cf. CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 286; Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 183.♦ FIN. Valeur extrinsèque. Valeur légale et conventionnelle de la monnaie, indépendante de son poids ou de la valeur du métal. (Ds Ac. 1798-1932).Rem. 1. Qq. dict. gén. (Lar. 20e, Lar. encyclop. et ROB. Suppl. 1970) attestent extrinsécisme, subst. masc., philos. Système par lequel on considère les choses comme juxtaposées, extérieures les unes aux autres et sans un quelconque rapport de dépendance (d'apr. FOULQ.-ST-JEAN 1962). Cf. Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 791. 2. La plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s. enregistrent l'adv. extrinsèquement. De manière extrinsèque. Cf. D'INDY, Compos. mus., t. 2, 1, 1897-1900, p. 436.Prononc. et Orth. :[
]. Cf. é-1. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1314 (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, 2148 ds T.-L.). Empr. au lat. class. extrinsecus « du dehors ». Fréq. abs. littér. :45. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 35.
extrinsèque [ɛkstʀɛ̃sɛk] adj.ÉTYM. 1314; adv. lat. extrinsecus « au dehors », de extra, et secus « selon ».❖♦ Didact. Qui est extérieur à l'objet dont il s'agit, n'appartient pas à son essence, ne lui est pas inhérent. ⇒ Étranger, extérieur. || Causes extrinsèques. — (1740). || Valeur extrinsèque d'une chose, d'une monnaie, valeur qu'elle tient non de sa propre nature, mais d'une convention, d'une fiction. ⇒ Conventionnel, fictif, nominal.♦ Méd. Qui vient de l'extérieur ou d'une autre région de l'organisme. || Asthme extrinsèque. || Ligament, nerf extrinsèque.❖CONTR. Intrinsèque (plus cour.).DÉR. Extrinsécisme, extrinsèquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.